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Sur Facebook : Réactions des amis tunisiens du régime islamiste égyptien déchu
04/07/2013 | 1
min
Sur Facebook : Réactions des amis tunisiens du régime islamiste égyptien déchu
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C’est un véritable deuil qu’on remarque sur les pages islamistes et révolutionnaires tunisiennes sur les réseaux sociaux, suite à l’éjection du président égyptien déchu Mohamed Morsi.
Cela est notamment visible sur les pages les plus influentes d’Ennahdha (Jeunesse d’Ennahdha en particulier qui compte 171.000 abonnés) où l’on voit carrément des appels à la haine contre les Egyptiens ayant soutenu l’armée, mais également les Américains, les Saoudiens et même les Tunisiens.

Jeunesse d’Ennahdha

La journaliste Khaoula Ferchichi en sait quelque chose, puisqu’elle s’est vue sa photo affichée sur les pages de la jeunesse d’Ennahdha comme étant une « complice » des « putchistes » égyptiens. Elle subira les insultes de toutes sortes des fans de cette page.
Outre les messages haineux et insultants dirigés contre les Egyptiens qui se sont révoltés contre le régime islamiste déchu de Mohamed Morsi, la page de la jeunesse d’Ennahdha a lancé un appel aux « révolutionnaires » tunisiens pour se donner rendez-vous aujourd’hui à 9 heures devant l’ambassade d’Egypte à Tunis.
On reprend également de fausses unes de journaux israéliens dans l’objectif de convaincre le public d’une théorie de complot derrière ce qui se passe en Egypte.
Plusieurs autres pages de fans d’Ennahdha comptant des dizaines de milliers de fans ont des posts similaires où l’on continue à cultiver le sempiternel amalgame que l’opposition à un régime islamique est une opposition à l’islam.


Samir Ben Amor, les pétasses et l’appel au meurtre
Le député CPR Samir Ben Amor n’y va pas de main morte, lui non plus. D’après lui, ce qui s’est passé en Egypte est un coup d’Etat contre la légitimité, ce qu’il faut dénoncer.
Il reprend tout ce qui lui tombe sous la main comme posts égyptiens du régime islamiste déchu, mais également tunisiens. Ainsi cette vidéo, qu’il a reprise à 5 heures du matin, où l’on voit des Tunisiennes fêter la chute de Mohamed Morsi. Pour Samir Ben Amor, ces Tunisiennes sont des démocrates bolchéviques qui dansent à la gloire du pouvoir militaire. La vidéo qu’il a partagée a pour titre : « les pétasses de Tunisie devant l’ambassade égyptienne… ».
Fier de ses références intellectuelles, le député et ancien conseiller du président tunisien Marzouki reprend un post haineux et incitant à la violence du blogueur Yassine Ayari, qui vit actuellement en France. Un post qui tombe sous le coup des lois tunisienne et française, puisqu’il y a carrément des appels au meurtre.





Imed Deghij et Tarek Kahlaoui, même combat
Le révolutionnaire Imed Deghij des LPR du Kram et Tarek Kahlaoui, directeur de l’Institut tunisien des études stratégiques (de la présidence de la République) ont eu la même approche pour présenter ce qu’ils appellent tous les deux comme un coup d’Etat.
Ainsi, on remarque aussi bien chez Deghij que chez Kahlaoui que la première « réalisation » du nouveau pouvoir « révolutionnaire » égyptien est la fermeture des chaines télévisées islamistes.
« Cela donne un premier aperçu sur la légitimité révolutionnaire », indique Kahlaoui. « Que vous rappellent ces pratiques ? », s’interroge Deghij.
Le directeur de l’ITES rajoute une couche ironique en faisant remarquer que les premiers à féliciter la déclaration de l’armée égyptienne sont les Israéliens et des régimes révolutionnaires du Golfe.




Les Salafistes appellent à la prudence

Les pages salafistes ont, en revanche, des positions moins radicales et plus posées. La nuit, ces pages ont lancé des appels aux salafistes djihadistes égyptiens pour donner leur position définitive par rapport à ce qui se passe. Ils ont relevé ensuite que la démocratie n’était finalement qu’une blague comme ils l’ont toujours dit.
Finalement, ce matin, ils ont lancé des appels à éviter de se mêler à ce qui se passe actuellement. « Tout acte de violence (explosifs), de kidnapping ou autre qui sera attribué aux islamistes sera diffamatoire », préviennent ces pages.

A lire également : Depuis Paris, Yassine Ayari multiplie ses appels au meurtre et à la violence en Tunisie 
04/07/2013 | 1
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